Chapeau Le Compte à Terme LCL propose un placement sécurisé et entièrement prévisible, idéal pour optimiser une trésorerie personnelle ou professionnelle grâce à un cadre contractuel clair.


Compte à terme LCL : comment il fonctionne vraiment, et où il se place face au marché 2025
Chez LCL, le « Compte à Terme Libre » occupe une position singulière dans la galaxie des CAT : il combine la mécanique d’un dépôt à terme et une souplesse d’usage peu courante. Le principe fondateur est très clair : la rémunération ne peut jamais être inférieure au taux du Compte sur Livret (CSL) LCL. Autrement dit, LCL garantit un plancher en indexant le minimum servi sur le niveau de son livret fiscalisé maison. Cette règle est écrite noir sur blanc sur la page officielle du produit.
Sur le niveau du plancher, il faut distinguer les périodes : du 1ᵉʳ mai au 31 octobre 2025, le CSL LCL était à 0,45 % brut ; depuis le 1ᵉʳ novembre 2025, il est passé à 0,35 %. Ce glissement est confirmé par LCL (page CSL) et par des relevés indépendants (MoneyVox), ce qui signifie mécaniquement que, toutes choses égales par ailleurs, le plancher du CAT Libre s’est abaissé au 1ᵉʳ novembre.
En face, le marché 2025 des CAT affiche des rendements hétérogènes, mais on observe couramment ~ 2,0 % à 2,3 % brut sur 12 mois chez les acteurs les plus toniques (banques en ligne, plateformes paneuropéennes), avec des pointes supérieures selon la durée ou le montage (progressifs, maturités plus longues). Plusieurs comparatifs publiés cet automne 2025 recensent des offres dans cet ordre de grandeur, parfois au-delà de 2,3 % sur des maturités ciblées. C’est l’étalon utile pour situer l’offre LCL : si le CAT Libre se contente de coller à son plancher CSL, il reste structurellement moins compétitif en taux facial ; si LCL « recharge » son barème au-dessus, alors le produit retrouve de l’attrait, grâce à sa souplesse distinctive.
Une mécanique atypique : renouvellement mensuel, taux variable trimestriel, retraits partiels possibles
LCL a fait du renouvellement mensuel son architecture par défaut : le contrat est ouvert pour un mois, puis se renouvelle automatiquement chaque mois tant que l’épargne reste en place. Ce format, couplé à la règle suivante — le taux est fixé par LCL et peut évoluer chaque trimestre civil, en s’appliquant à toutes les opérations du trimestre — crée un CAT qui se rapproche d’un « roulement » encadré : on immobilise l’épargne par mois, dans un contexte de taux ajustables chaque trimestre. Dans ce cadre, une clôture à tout moment est possible, mais les intérêts du mois en cours sont perdus si la sortie intervient avant la fin du mois ; d’où l’intérêt de programmer les retraits en fin d’échéance mensuelle. LCL
La souplesse se voit aussi côté flux. Le versement initial minimum est de 4 500 € et un seul versement complémentaire par mois est autorisé, porteur d’intérêts à compter du mois suivant. Les retraits partiels sont permis, à condition de laisser au moins 4 500 € sur le compte ; en deçà, le retrait n’est pas accepté. Cette faculté de retrait partiel, relativement rare dans l’univers des CAT, renforce la position du produit comme hybride entre livret et dépôt à terme, tout en conservant la logique d’un rendement plancher indexé sur le CSL.
Côté intérêts, l’épargnant choisit entre capitalisation (les intérêts mensuels restent sur le compte et produisent eux-mêmes des intérêts) ou distribution régulière sur le compte de dépôt — une option appréciée de celles et ceux qui cherchent un complément de revenu. Cette brique « rythmique » donne au CAT Libre une couleur « revenu » sans renoncer à la sécurité du dépôt à terme.
Où se place LCL face aux autres CAT en 2025 ?
Le paysage a bougé en 2025 : la baisse des taux réglementés à l’été (Livret A revenu à 1,7 % net au 1ᵉʳ août) a rouvert le jeu en faveur des placements bancaires à taux bruts « market-driven », dont les CAT font partie. Dans ce contexte, il n’est pas rare de croiser des offres à ~ 2 % sur 12 mois chez des banques en ligne ou via des places de marché, certaines grilles montant à ~ 2,3 % selon la maturité. Ce sont des repères utiles pour apprécier le différentiel avec un CAT Libre qui collerait à son plancher (0,35 % depuis le 1ᵉʳ novembre) : l’écart de rémunération est alors conséquent, sauf si LCL bonifie son taux contractuel au-dessus du CSL.
Un exemple simple suffit à illustrer l’enjeu. Sur 10 000 € bloqués un an, 2,00 % brut dégagent 200 € d’intérêts bruts, quand 0,45 % (période mai-octobre 2025) n’en génèrent que 45 € ; 0,35 % (période depuis le 1ᵉʳ novembre 2025) descend à 35 €. La composante fiscale (PFU 30 %) réduira ensuite le net perçu. Le message est limpide : vérifier le taux appliqué par LCL au trimestre courant est indispensable pour juger de l’intérêt du produit à l’instant t — c’est la condition pour que sa souplesse compense un éventuel déficit de rendement facial.
À qui s’adresse ce CAT ? Et que valent ses « plus » ?
Le CAT Libre vise les épargnants qui veulent un cadre sans plafond, un capital garanti, et une marge de manœuvre supérieure à celle d’un CAT « classique ». Pouvoir effectuer un apport mensuel et retirer partiellement (sous réserve de laisser 4 500 €) donne de l’oxygène, notamment lorsque l’on arbitre une trésorerie de court terme en plusieurs paliers. Le renouvellement mensuel et l’ajustement trimestriel du taux créent une dynamique de pilotage par « fenêtres » : on peut laisser courir lorsque la grille est correcte, et clore en fin de mois si l’on souhaite basculer vers une autre offre jugée plus rémunératrice. C’est ici que le CAT LCL trouve sa cohérence malgré un plancher modeste.
En miroir, le marché 2025 propose de solides alternatives lorsque la priorité absolue est le niveau de taux sur 6 à 18 mois. Plusieurs baromètres établis cet automne listent des offres ≈ 2,0–2,3 % sur 12 mois, parfois plus haut sur 24–60 mois, selon l’acteur et la structure de rémunération (fixe vs progressif). LCL peut se replacer dans la course s’il bonifie sa grille au-dessus du plancher ; à défaut, sa carte maîtresse reste la flexibilité, pas le rendement facial.
Sécurité, fiscalité, et ce qu’il faut retenir du cadre réglementaire
Comme tout dépôt bancaire, le compte à terme est garanti : le FGDR protège les dépôts jusqu’à 100 000 € par déposant et par établissement, avec une indemnisation possible en sept jours ouvrables en cas de défaillance. Pour un couple titulaire chacun de son CAT, le cumul de protection atteint 200 000 € au sein d’une même banque. Ce cadre — piloté par le FGDR et détaillé par les autorités publiques — constitue le socle de sécurité du produit.
La fiscalité n’a pas changé : PFU 30 % par défaut (12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux), avec option possible pour le barème progressif selon la situation. Concrètement, c’est ce qui explique l’écart entre taux brut affiché et rendement net encaissé. En régime de taux autour de 2 % brut, le net versé est mécaniquement plus bas ; raison de plus pour arbitrer finement entre souplesse et niveau de rémunération.
En synthèse
Le Compte à Terme Libre LCL n’est pas un CAT comme les autres : il se renouvelle mensuellement, ajuste son taux par trimestre, autorise un apport mensuel et des retraits partiels au-dessus d’un socle de 4 500 €, et garantit au moins la rémunération du CSL LCL. Notre point de vue : c’est un outil de souplesse très correct pour une épargne encadrée, disponible par paliers, et gérée de mois en mois. Pour viser le meilleur taux facial sur 6–12 mois, il faudra comparer avec les offres du moment chez les banques en ligne et les plateformes européennes ; à l’inverse, si la flexibilité prime — avec la sécurité du dépôt et la possibilité d’ajuster sans tout clôturer —, LCL signe ici un positionnement cohérent. La clé de lecture, plus que jamais en 2025 : vérifier le taux trimestriel servi par LCL (il peut être au-dessus du plancher CSL), puis trancher entre souplesse et rendement, à date.





















